Le Munci et la CICF ont décidé d’unir leur forces pour mieux défendre leurs adhérents, notamment en pesant sur la campagne présidentielle. Un plan d’action commun permettra au Munci de revenir à ses fondamentaux.

 

Le Munci (qui fédère les informaticiens indépendants, salariés et demandeurs d’emploi) et la CICF Informatique (qui représente les TPE, PME et indépendants des métiers de l’informatique) partagent une même vision : la situation des indépendants et des TPE de l’informatique et du conseil est particulièrement défavorable dans l’Hexagone. Sous-traitances en cascade, politiques de référencement des prestataires favorables aux grandes structures, accès difficile à la formation et aux certifications, rémunération inadéquate des prestations intellectuelles, c’est l’inverse du modèle anglo-saxon – où les freelance et les TPE sont valorisés et reconnus – qui prévaut.

Les deux associations ont donc décidé de s’unir afin de mieux défendre leurs adhérents. Leur partenariat prévoit notamment de mutualiser les actions et les expertises sur les dossiers, objectifs et intérêts communs et, comme le précise le Munci, de « mieux s’opposer à l’hégémonie grandissante du Syntec ».

L’accord prévoit que la présence de la CICF (mais aussi de l’UNSA) sera renforcée sur le site du Munci, lequel encourage désormais prioritairement l’adhésion à l’une ou l’autre des deux organisations selon le statut de l’adhérent. En contrepartie, les adhérents du Munci de plus de 6 mois bénéficieront d’une réduction de 50% la première année sur le tarif de l’adhésion à la CICF Informatique.

Un vaste plan d’action est également envisagé. Il prévoit notamment des démarches collectives auprès du médiateur national de la sous-traitance en direction des grands comptes et auprès des pouvoirs publics, l’élaboration d’une charte « des bonnes pratiques des sociétés de prestations intellectuelles, de l’externalisation et de la relation clients-prestataires », la rédaction d’un document de position sur la sous-traitance avant l’élection présidentielle, le développement de l’offre de services aux adhérents, la création d’un observatoire professionnel et économique des TPE/PME du numérique ou encore la mise en place d’un « groupement économique » type GIE ou place de marché pour répondre aux appels d’offre des grands comptes.

Une fois opérationnel, ce partenariat permettra au Munci de se recentrer sur ses « fondamentaux historiques » en redevenant exclusivement un mouvement de lobbying, d’études et de diffusion d’informations. Il annonce déjà qu’il abandonnera l’offre de services au profit des adhérents à la CICF Informatique et à l’UNSA (ce qui débouchera sur une réduction de la cotisation ramenée à 10 euros par an) et ne conservera que la réalisation de certains tâches destinées à ses membres (étude exhaustive des offres d’emplois sur le marché du travail IT, classification des SSII, jurisprudence…). En parallèle son site évoluera pour devenir un blog participatif.

Il promet toutefois de conserver sa liberté de ton.