Fondée en 2007 par des anciens de Nexway la plateforme de téléchargement Eptimum se revendique comme un des principaux acteurs de la vente de logiciels en France. Rencontre avec son directeur général, Olivier Inglès.

Channelnews : Où en est Eptimum aujourd’hui ?


Olivier Inglès : Nous avons multiplié par trois notre chiffre d’affaires en trois ans. De 5 millions d’euros en 2010 nous sommes passés à 15 millions d’euros en 2013.
Dès 2010 nous avons développé un business model s’appuyant sur trois activités : l’e-services, qui consiste à prendre en charge sur le site du partenaire, l’ensemble du process de vente et de livraison des logiciels en téléchargement; le digital editing à travers un bouquet de sites proposant des informations sur tous les segments du logiciel; et enfin, la vente de logiciels en modes B-to-B et B-to-C.
Nous sommes aujourd’hui le troisième acteur de la vente du logiciel en France derrière Amazon et Cdiscount.
Nous accompagnons ainsi l’évolution du marché qui bascule du retail vers internet.
Aujourd’hui nous avons 600.000 clients, dont 80% de particuliers. Le B-to-B, soit les 20% restants, s’adresse aux TPE et aux professions libérales.


Quels types de logiciels proposez-vous ?

Olivier Inglès ; Nous proposons quatre catégories de logiciels : la bureautique, la sécurité, la gestion et les utilitaires.
Cela va de Microsoft – un des principaux acteurs de notre catalogue – à PC Cleaner, en passant par les logiciels de backup ou Adobe.
Nous avons signé avec ce dernier un accord l’été dernier. Nous sommes aujourd’hui un des trois plus grands vendeurs de ses logiciels.


Qu’est-ce qui vous distingue d’un Amazon par exemple ?

Olivier Inglès : Nous ne voulons pas faire de course à l’échalote avec les grands acteurs américains qui vendent à perte. Deux choses font la différence. La première est que nous ne vendons que du logiciel. Le deuxième point concerne le marketing. Celui-ci répond à un besoin du client et ne se focalise pas uniquement sur un prix.

Dans sa démarche d’achat, le consommateur cherche de l’information. Notre particularité est de posséder notre propre réseau de sites qui draine un million de visiteurs uniques chaque mois. Ils y trouvent de l’information sur les logiciels, des freewares et certains logiciels en version d’essai.

Notre discours est adapté à l’utilisateur. Nous ne visons pas les geeks mais les personnes qui ont besoin d’informations simples pour effectuer leur choix.

Puisque nous ne vendons que du logiciel, nous avons les mêmes motivations que l’éditeur. Ceux-ci ont besoin de partenaires comme nous qui proposent leurs solutions, qui déploient leur message, qui adaptent leur schéma marketing à l’attention du marché direct.
Même si les éditeurs s’adressent aux mêmes clients, ils ont besoin de partenaires pour adresser leur offre.


Avez-vous des projets pour 2014 ?

Olivier Inglès : L’année 2014 est une année de consolidation. Nous préparons de gros projets pour 2015, avec un objectif 2017. Il y a pas mal de choses en discussion, mais je ne vais pas les dévoiler. Il y aura des annonces dans les mois à venir.


L’international figure-t-il parmi ces projets ?

Olivier Inglès : Nous réalisons 10% de notre chiffre d’affaires à l’international. Cela pourrait être un axe de développement. Nous avons d’ailleurs quelques tests en cours.
Une de nos forces réside dans ce que nous avons un discours adapté à l’utilisateur français. Cela ne peut pas être le même à l’étranger. Il faut donc adapter ce discours au niveau local.