Blue River met son activité entre parenthèses, le temps de finaliser un accord avec un repreneur. Le grossiste Bacata, officiellement sur les rangs, serait en compétition avec Ingram Micro.

Lâché par les banques, le grossiste informatique toulousain a dû se résoudre à jeter l’éponge. À l’issue de la période d’observation de 6 mois que lui avait accordée le tribunal de commerce de Toulouse le 15 juillet dernier dans le cadre d’une procédure de redressement judiciaire simplifiée , Blue River System a donc cessé son activité en date du 8 février. Mais, le grossiste ne s’avoue pas vaincu. Il a d’ailleurs tenu à le faire savoir en indiquant sur son site que cette fermeture n’était que temporaire, le temps de faire aboutir les négociations de reprise.

De fait, plusieurs offres lui auraient été faites, dont celle d’un autre grossiste toulousain, Bacata, attestée par son directeur marketing, Jean-Christophe Agobert. Autre candidat potentiel : Ingram Micro, qui chercherait à ouvrir des points de présence en régions. Contacté, Ingram Micro indique ne pas commenter les rumeurs. Toutefois, c’est le projet Bacata qui semble tenir la corde.

Dans le scénario soumis à l’administrateur judiciaire, Bacata garderait la marque Blue River System, son positionnement et l’essentiel de ses salariés, y compris Georges Boubay, l’actuel dirigeant. « Il n’y a eu aucune faute de gestion de la part des deux principaux gestionnaires de Blue River System », justifie Jean-Christophe Agobert, joint au téléphone. Pour lui, la société est saine et a le potentiel pour redémarrer.

Reste à aplanir les nombreuses difficultés juridiques et litiges qui se sont accumulés suite aux sinistres à l’origine des difficultés de la société. « Le dossier s’avère très complexe », admet Jean-Christophe Agobert, pour qui plusieurs semaines seront encore nécessaires avant d’espérer aboutir.

Autre difficulté à surmonter, et non des moindres : convaincre les clients de revenir. Très fidèles, ces derniers se sont dispersés dès lors que Blue River n’a plus été en mesure de livrer les commandes à l’été 2009. Et, ainsi que le constate l’un d’eux, des liens se sont tissés avec d’autres grossistes, qui font qu’il sera très difficile de revenir en arrière.