Aux clients qui s’inquiètent de perdre les compétences, les encours et la relation commerciale personnalisée dont ils bénéficient tant chez ETC que chez Best’Ware, ces derniers répondent que rien ne devrait changer à court terme.

L’annonce du rachat de SDG, holding d’ETC et Best’Ware, par Tech Data a fait l’effet d’un séisme dans le microcosme IT, en témoigne le taux de consultation de la news que nous avons consacrée au sujet. Deux grandes interrogations reviennent en boucle dans la bouche des clients : si la transaction est autorisée par Bruxelles, comment ETC et Best’Ware vont pouvoir être détachés de SCC avec lequel ils sont très imbriqués, et dans quelle mesure Tech Data va-t-il préserver la relation commerciale si particulière qu’ETC et Best’Ware entretiennent avec leurs clients ?

Une relation presque sur-mesure qui sont leur essence et font leur succès à l’heure des process et de l’industrialisation à outrance. Une relation personnalisée qu’illustre ce cri du cœur d’un des clients d’ETC à son patron : « René Luc Caillaud connaît le marché et les acteurs comme aucun autre et il est évident qu’au terme du rapprochement on sera un peu orphelins ».


Une inquiétude que les patrons des grossistes concernés (y compris ceux de Tech Data) s’emploient à calmer du mieux qu’ils peuvent en appelant les clients un par un pour les assurer que rien ne changera dans l’immédiat ni même à moyen terme. Si aucune information n’a officiellement filtré, il semble à ce stade que la transition sera éminemment longue, les trois sociétés ayant des cultures, des systèmes d’information, des modes opératoires trop différents pour envisager un rapprochement rapide. Les dirigeants actuels des sociétés rachetées ont apparemment eu la garantie de rester au minimum deux ans à leur poste.

Plus généralement, cette nouvelle consolidation du marché suscite énormément d’appréhensions de la part des revendeurs et VARs informatiques qui craignent en perdant de nouveaux fournisseurs, de perdre des encours. Une perspective pénalisante pour une partie de la profession qui doit faire avec la frilosité des banques et des organismes de crédit inter-entreprises.

Au-delà des encours, les partenaires s’inquiètent tout simplement de voir disparaître des compétences, des disponibilités et de voir grignoter leur marge. « Ce rachat risque bien par ricochet de fragiliser toute une partie de la profession », résume le président d’un groupement de revendeurs.