Selon la note d’information déposée par HP la semaine dernière à l’agence de réglementation et de contrôle des opérations de bourse américaine, c’est HP Inc., l’entité regroupant les activités PC et impression du groupe, qui devrait hériter de l’essentiel de la dette actuelle de HP. Sur une dette à court et long terme évaluée à 21,06 milliards de dollars, HP Inc. devrait en prendre à son compte 19,61 milliards, tandis que HP Enterprise, qui regroupera les activités infrastructures, logiciels et services, n’en suportera que 1,45 milliard (hors engagements liés à ses activités de crédit bail).

Pourquoi une répartition si déséquilibrée ? Parce que « HP Enterprise aura un business moins prédictible que celui de HP Inc. mais qu’elle aura des opportunités de croissance plus importantes », décrypte Bloomberg. HP Enterprise aurait à faire face à de plus grands challenges, liés notamment à l’adoption du Cloud. En débarrassant HP Enterprise de quasiment toute dette, HP espère lui offrir des marges de manœuvres suffisantes pour saisir d’éventuelles opportunités de croissance organique ou de croissance externe, avait expliqué en substance Cathie Lesjak, la directrice financière du groupe, en octobre dernier.

À l’inverse, HP Inc. va hériter de la partie du business la plus génératrice de cash du groupe. Ainsi, si les deux entreprises auront sensiblement le même chiffre d’affaires (55 milliards de dollards), HP Inc, emmènera plus des deux tiers des profits (68%). En revanche, elle ne captera qu’un tiers de la valeur totale des actifs du groupe actuel (34 milliards contre 67,4 milliards pour HP Enterprise).

On apprend au passage, toujours à la lecture de cette note d’information SEC, que les deux entités issues de la scission du groupe seront soumises à une clause de non-concurrence d’une durée de trois ans et qu’elles ne pourront pas débaucher les employés de l’autre pendant six mois.