IBM France vient d’annoncer un nouveau plan social visant à supprimer 345 emplois (4,5% des effectifs) supplémentaires d’ici le mois d’octobre. Ce PSE s’inscrit dans la foulée d’une GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) signée par la direction et les organisations syndicales, à l’exception de la CGT, le 24 avril dernier.

 » Cet accord est la porte ouverte en permanence à la chute des effectifs : il facilite et accélère les procédures que doit engager l’entreprise « , estime le syndicat dans un communiqué qui voit dans ce GPEC  » une carte blanche offerte à la direction « .

La CGT, qui rappelle qu’elle a obtenu de la cour d’appel de Versailles l’annulation du PSE 2013, estime que 9.000 emplois ont été supprimés dans la filiale française depuis 2000.

Selon elle, la stratégie de la maison-mère consiste à remplacer les filiales historiques par des centres de compétence low cost.  » Il en existe un en France (à Lille) filiale d’un holding hollandais (pour optimisation fiscale), mais la balance nette des emplois d’IBM en France est très déficitaire : ce sont donc les organismes sociaux et l’Etat qui financent indirectement le démantèlement d’IBM-France « , affirme le communiqué.

Le syndicat voit dans cette stratégie une marche forcée vers l’autodestruction.  » IBM prend trop tardivement le virage du « cloud » et du « mobile » face aux géants Microsoft, Amazon et Google. La puissance financière d’IBM se dilue et s’épuise dans les rachats frénétiques de ses actions et de start-up « software ». Les effectifs mondiaux d’IBM ont chuté de 13% dans le monde en 2014 (- 55 000 personnes), y compris en Inde et en Chine, ce qui est révélateur du changement de cap et des doutes sur l’avenir de l’entreprise qui se sait maintenant OPAble « , conclut le document.