Après un long passage à vide, Falconstor va mieux. Au point de réactiver sa présence France et d’envisager de reconquérir ses partenaires. Instrument de cette reconquête : une offre et une tarification remis au goût du jour.

En sommeil depuis plusieurs années, la présence commerciale de Falconstor en France vient d’être réactivée avec la nomination d’Hanssel Mendiola (ex-responsable des services du suisse DL Group) comme directeur des ventes Europe du Sud, et l’installation du bureau français dans de nouveaux locaux place de Belgique à La Garenne Colombes (92).

Profondément déstabilisé par le départ de son PDG ReiJane Huai en 2010 pour « irrégularités financières », et après avoir failli sombrer définitivement, le spécialiste du stockage défini par logiciel semble désormais sur la voie de la guérison.

Après cinq années de recul et de pertes, son activité a repris le chemin de la croissance et de la profitabilité au cours du premier trimestre 2015, avec une hausse de 66% de ses ventes, à 19,9 millions de dollars, et un bénéfice de 5,3 millions de dollars. Sous l’impulsion de son nouveau dirigeant, Gary Quinn, arrivé en 2013, et d’un top management entièrement renouvelé, la société a entrepris de rajeunir son offre.

Le résultat de cette initiative, FreeStor, a été présenté en mars dernier et sera rendu disponible à la commercialisation ce 6 mai. Il s’agit d’une évolution de son offre historique IPStor (rebaptisé NSS) sous la forme d’une plateforme unifiée agrégeant l’ensemble de ses solutions et services (VTL, déduplication, réplication synchrone et asynchrone, snapshots, restauration, reprise après sinistre, etc.).

Innovation supplémentaire : cette offre ne sera plus disponible selon le modèle traditionnel de licence + maintenance mais sous forme d’abonnement en fonction la capacité de stockage utilisée. Le tarif a été fixé à 350 dollars le To par an, détaille Guy Berlo, vice-président et general manager EMEA de la société. Un prix incluant le support 24/7, la mise en œuvre, la maintenance et les mises à jour.

Fort de cette nouvelle offre, qui supporte désormais parfaitement le stockage Flash, l’éditeur compte repartir à la conquête du channel, en ciblant particulièrement son réseau de distribution historique – qui s’est délité au fil du temps pour ne plus compter actuellement qu’une dizaine de partenaires actifs* – et les fournisseurs de services Cloud, supposés être les principaux bénéficiaires de son nouveau modèle de tarification.

*Parmi lesquels Komposite et Cheops Technology, tous deux labellisés partenaires « premier », mais également Synerway (partenaire OEM), Tersedia ou IP2B. Ses grossistes sont officiellement D2B, Avnet et Tech Data.

Réaction des partenaires

Sur notre sollicitation, nous avons reçu plusieurs réactions de partenaires actuels et anciens que nous vous retranscrivons ci-dessous :


Nicolas Leroy-Fleuriot, Pdg de Cheops Technology :

« Je vous confirme que nous utilisons les solutions de virtualisation du stockage de Falconstor pour nos offres de Cloud iCod sur le stockage Midrange depuis 2009.

Nous sommes particulièrement satisfaits de leurs solutions, notamment NSS qui fonctionne plutôt bien et qui est le produit que nous avions choisi face à Datacore à l’époque.

Freestor est en test chez nous et constitue indéniablement une solution simple permettant de visualiser l’ensemble des pools de stockage utilisés par nos clients comme un pool unique indépendamment des matériels (baie de stockage), des réseaux ou des protocoles utilisés et nous facilitant grandement la facturation client en fonction du volume de données stockées.

Avec Freestor, Falconstor propose une solution SDS (Software Defined Storage) avec tous les services de gestion de la donnée (virtualisation, réplication, Continuous Data Protection, déduplication et récupération) avec un seul produit, ce qui est unique sur le marché.

Cette simplicité d’utilisation et la capacité du produit à s’affranchir des types de baie de stockage a contrario des solutions de virtualisation propriétaires, des réseaux ou des protocoles utilisés est de nature à afficher un nouveau savoir-faire différenciateur pour Falconstor…qui s’était effectivement un peu endormie depuis le départ de l’ex-CEO James Mac Niel. »

 

Un ancien partenaire :

« Depuis plusieurs années maintenant, [nous avons été] amené à sortir l’offre Falconstor de notre portfolio, [en raison notamment du fait que celle-ci] a perdu de son intérêt (tant technologique que fonctionnel) et de la « non présence » commerciale [de la marque] sur le territoire Français. Les offres concurrentes (Quantum, IBM, EMC, …) ont largement rattrapé et dépassé celles de Falconstor (VTL ou moteur de virtualisation). De ce fait, nous avons simplement maintenu, pour les clients le désirant, les solutions en production (renouvellement des maintenances et du support éditeur). [Cela dit], je suis preneur d’informations sur FreeStor si vous en avez. »