A la tête de plus de 20.000 brevets dans les secteur des technologies sans fil, InterDigital avait accusé en 2007 Nokia d’avoir utilisé illégalement deux de ces brevets permettant de réduire les interférences de signaux.

En 2012, l’ITC (International Trade Commission) américaine avait blanchi le fabricant finlandais. Une décision invalidée ensuite par la U.S. Court of Appeals for the Federal Circuit, la juridiction suprême américaine en matière de brevets, qui avait renvoyé l’affaire devant la commission.

Celle-ci vient de rendre un avis qui invalide son premier jugement.

Entretemps, comme on le sait, Microsoft a acquis la branche téléphonie mobile du fabricant, désormais intégrée à sa division Entertainment and Devices. C’est donc la firme de Redmond qui s’est vu signifier la décision du juge de l’ITC Theodore Essex. Dans son avis, ce dernier estime que  » l’interdiction de l’importation aux Etats-Unis des terminaux Microsoft ne serait pas contraire à l’intérêt général « . Cette position doit toutefois être validée fin août par la commission réunie en séance plénière avant d’entrer en application.

Chez Microsoft on relativise l’importance de cet avis, considéré comme une simple étape dans la procédure.

Basée à Wilmington dans l’Etat du Delaware – considéré  à juste titre comme un paradis fiscal – InterDigital est traitée par certains de  » patent troll « , une assertion contestée par le CEO de l’entreprise, Bill Meritt, qui affirme au contraire que son entreprise, qui emploie 200 ingénieurs, est très utile à l’industrie des télécommunications.

Le vice-président de la société, Lawrence Shay, a de son côté indiqué à Reuters qu’InterDigital poursuivait ses discussions avec Microsoft afin de lui vendre lesdites licences.