Amazon Web Services est considéré comme l’acteur dominant du marché mondial des services cloud avec 30% de parts de marché (source Synergy Research Group), loin devant son challenger immédiat, Microsoft, qui dépasse à peine les 10% de parts de marché.

Mais qu’en est-il en France ? AWS occupe-t-il la même position ? Quelle est sa croissance ? Quel est son effectif local ? Quel est le poids de son écosystème ? Autant de questions que nous avons posées directement à Amazon France mais qui sont restées sans réponse en raison de la politique de confidentialité de l’entreprise sur ces points.

Pour autant, Boris Lecoeur, responsable partenaires et alliances d’AWS France, a accepté de nous livrer quelques informations utiles permettant de se rendre compte de la progression d’Amazon Web Services France et de son écosystème. Première piste intéressante : les activités d’AWS en France sont regroupées dans une entité juridique distincte de celle de l’activité retail, baptisée Amazon Support Services SAS. La consultation du registre du commerce permet ainsi d’apprendre que cette entité a réalisé 6,55 M€ de facturations en 2014, chiffre en progression de 37%, avec un effectif moyen de 28 personnes (+40%). Cette entité fournit des services de conseil et de marketing pour soutenir l’activité d’Amazon Web Services et ne reflète donc pas la véritable activité de AWS en France. Mais ces chiffres permettent déjà de se faire une idée de la croissance de l’activité.

Une équipe locale qui s’étoffe rapidement

Côté RH, sans dévoiler l’effectif exact, Boris Lecoeur confirme que l’effectif s’est sensiblement étoffé l’année dernière et que de nombreux postes restent à pourvoir, notamment de gestionnaires de comptes, d’architectes solution, de technical account manager, de business development manager et de practice manager. Une équipe qui s’étoffe pour servir une clientèle qui a tendance elle aussi à s’élargir. AWS revendique ainsi comme clients 70% des entreprises du CAC 40 (parmi lesquelles Veolia, Canal+, Lafarge…) mais également de nombreuses entreprises de taille intermédiaires et de startups (Lacentrale.fr, Viadeo, Allociné, Gam’Vert, Aldébaran, Smatis…).

En parallèle, l’écosystème partenaires continue de se renforcer. Ainsi, plusieurs prestataires de services de premier plan, parmi lesquels Sopra Steria, N3xt, Groupe KPF, Keyrus et Corexpert ont rejoint son programme partenaire au cours des douze derniers mois. Ils emboîtent ainsi le pas à des sociétés comme Morea, Edifixio, Capgemini, ABC Systèmes, Linkbynet, Claranet, Ysance ou Oxalide, qui font partie de ses partenaires historiques les plus engagés.

Un programme partenaire enrichi

Signe de l’importance grandissante de l’écosystème partenaires, le programme qui leur est dédié s’est récemment enrichi de plusieurs nouveautés. Un niveau « premier » vient ainsi d’être ajouté, qui nécessite huit ressources certifiées au premier niveau (Associate), quatre au niveau avancé (Professional) et dix références clients, contre respectivement quatre, deux et six pour le niveau « Advanced », le plus élevé jusque-là. AWS France compte déjà un partenaire labellisé « premier » : la société de conseil, intégration, infogérance britannique Cloudreach (qui vient de s’installer en France). Et plusieurs partenaires (notamment parmi ses six Advanced : Ysance, Edifixio, Morea, Capgemini et Claranet) sont en lice pour le devenir.

Autres actualités programmatiques : la mise à disposition de deux nouvelles compétences : managed services et SaaS. La première valide la capacité des partenaires à infogérer un environnement cloud AWS, tandis que la seconde distingue les partenaires éditeurs qui bâtissent des offres cloud utilisant son infrastructure comme infrastructure sous-jacente. La plupart de ses partenaires infogéreurs se sont montrés intéressés par la première, tandis que des sociétés comme Dassault, Axway mais également eFront ou Commerce Guy pourraient prétendre à la seconde.