Google souhaite-t-il s’attirer les faveurs de l’Europe ? Le numéro un de la recherche sur internet a en effet annoncé un investissement de 25 millions d’euros destiné à former un million de professionnels européens au numérique.

Le groupe va par ailleurs réorganiser sa structure sur le Vieux Continent en regroupant sous une seule ombrelle les deux régions couvrant l’une l’Europe du Nord, l’autre l’Europe du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient.

Le nouvel ensemble sera dirigé par l’actuel responsable de la région Nord, Matt Brittin, son homologue de la région Sud, Carlo d’Asaro Biondo, étant nommé responsable des partenariats commerciaux sur le continent.

Ancien directeur commercial du groupe de presse Trinity Mirror et ex-champion d’aviron, Matt Brittin est considéré comme un négociateur hors pair.
Un atout alors que Google est confronté a de nombreuses attaques sur le sol européen.

Accusé d’optimisation fiscale, le géant américain fait également l’objet d’une enquête des autorités européennes de la concurrence pour position dominante sur le marché des moteurs de recherche.
Plusieurs pays européens l’accusent par ailleurs de ne pas respecter la vie privée des internautes.
Enfin, Google a fermé son service Google Actualités en Espagne pour échapper à la taxe destinée à rétribuer les sites d’information qui alimentent ce dernier.

« Nous avons besoin d’un marché unique dans le monde digital qui reflète celui déjà en place dans le monde physique. Avec plus de deux douzaines de réglementations et de cadres législatifs, les entreprises éprouvent de sérieuses difficultés à vendre, croître ou recruter à travers les frontières. La Commission européenne a identifié à juste titre le marché unique numérique comme l’une des grandes priorités de l’Europe », tente de justifier Matt Brittin sur le blog de l’entreprise.