Ce mercredi François Hollande recevait à l’Elysée Virginie Rometty, CEO d’IBM , accompagnée du président de la filiale française du constructeur, Alain Bénichou.

La CGT a fait parvenir à cette occasion au président de la République une lettre ouverte fustigeant la politique d’emploi de la société.

 » IBM a toujours su se faire valoir auprès des pouvoirs publics. Mais les discours tenus ces derniers temps s’éloignent tant de la réalité que la CGT ne peut rester silencieuse. En effet, IBM-France est en voie d’auto-destruction, en se séparant de nombreux domaines d’activité, et en délocalisant ce qui reste de développement informatique au profit des pays offrant les plus bas coûts (ce qui n’est même plus le cas de l’Inde et de la Chine) « , affirme le syndicat, ajoutant qu’IBM France  » joue au bonneteau avec le gouvernement pour masquer la réalité des destructions d’emplois « .

 » Un nouveau centre de services a été créé à Lille, avec une politique de bas salaires clairement affichée. La Région Nord-Pas-de-Calais s’est engagée pour 200.000 euros, en échange d’une promesse de création de 700 emplois en cinq ans. Mais simultanément, les PSE 2013 et 2014 ont liquidé à IBM-France 1.200 emplois, et plus de 300 sont en cours d’externalisation ! Et ce double jeu marche puisqu’Arnaud Montebourg a récompensé notre PDG de la Légion d’Honneur en juillet « , poursuivent les syndicalistes.

 » La filière informatique est essentielle pour la France. Il faut la défendre, et il faut bloquer la destruction des emplois organisée par les grandes multinationales « , conclut le document.