En publiant ses résultats 2012 HP avait accusé Autonomy d’être en partie responsable de ses pertes abyssales. L’éditeur anglais, acquis pour plus de 11,1 milliards de dollars, aurait falsifié ses comptes, obligeant

le constructeur à inscrire dans ses comptes une charge pour dépréciation de 5 milliards de dollars.

L’ancien patron d’Autonomie, Mike Lynch, avait bien entendu réfuté ces accusations accusant à son tour la nouvelle équipe de direction mise en place par HP d’avoir commis des erreurs de gestion.

La firme de Palo Alto avait aussitôt engagé un audit de la comptabilité de l’éditeur. Les premiers résultats de cette audit viennent d’être transmis par HP à la Companies House, l’équivalent britannique du registre du commerce et des sociétés. Les chiffres concernent les résultats financiers de deux des huit divisions d’Autonomy. Il en ressort que le chiffre d’affaires réel de la division Autonomy Systems (une division majeure) est inférieur de 54% aux 175,6 millions de livres déclaré par la société, et se limite à 81,3 millions de livres. De son côté le bénéfice annoncé de 107,5 millions de livres doit être amputé de 81% et ramené à 19,6 millions de livres.  » Ces nouveaux calculs et leur raison d’être correspondent aux premières révélations d’HP concernant des irrégularités comptable dans la présentation préliminaire à l’acquisition d’Autonomy « , commente le constructeur dans une note d’accompagnement.  » Etant donné le volume et l’étendue de ces erreurs il n’est pas impossible que d’autres erreurs n’aient pas été détectées « , ajoute HP.
Ce dernier suggère que l’éditeur n’a pas tenu compte de l’acquisition de certains logiciels nécessaires à la réalisation de certaines affaires spécifiques et a surévalué certains contrats de services.

Un porte-parole de l’ancienne direction d’Autonomy a déjà fait savoir qu’il rejetait les résultats de l’audit, accusant le fabricant d’utiliser ses propres méthodes de calcul. Il s’étonne de l’insignifiance des réajustements par rapport à la dépréciation enregistrée par HP. Il ajoute qu’une partie des revenus contestés devaient être repris dans des rapports financiers ultérieurs.