Microsoft vient annoncer une baisse significative des tarifs de son offre online. Une nouvelle qui a surpris, à commencer par ses partenaires agréés services provider dont le montant des royalties est resté inchangé.


Les appréhensions de certains partenaires Microsoft étaient donc fondées. L’éditeur semble bel et bien favoriser son offre hébergée au détriment des offres hébergées par ses partenaires. Moins de neuf mois après son lancement, Microsoft vient ainsi de baisser significativement les tarifs d’Office 365 – de l’ordre de 20% – sans répercuter cette baisse sur ceux de ses licences SPLA (services provider licence agreement).

Une baisse avec effet immédiat qui, bizarrement, n’a fait l’objet d’aucun communiqué officiel mais a simplement été annoncée mercredi 14 mars par un bref post de Kirk Koenigsbauer, corporate vice-president de la division Office de l’éditeur, sur son blog. Sollicité sur ce sujet, Microsoft France n’a pas souhaité réagir.


Jusqu’à 25% de réduction

Les baisses les plus significatives concernent le pack E1, l’offre d’entrée pour les moyennes et grandes entreprises (donnant accès à Exchange Online, Sharepoint Online et Lync Online), qui passe de 9 € à 7,25 € par utilisateur et par mois, soit une baisse de 19,5%. Le Pack E3, qui comprend les versions online et « on premise » d’Office, passe de 22,75 € à 19 €, soit une baisse de 16,5%. À noter également les baisses d’Exchange Online niveau 1, qui baisse de 20,6% à 3,57 €, et de Sharepoint Online niveau 1, qui baisse de quasiment 25% à 3,57 € également. Cette nouvelle tarification ne s’applique que sur les nouveaux clients ou les renouvellements. Les offre Kiosk à 1,79 €, 3,57 € et 9 € ne bougent pas.

Microsoft justifie cette baisse de prix par le succès de l’offre online et les économies d’échelle réalisées. Un succès difficile à apprécier, Microsoft n’ayant jamais communiqué de chiffres de vente. Quant aux résultats de l’activité Office 365, ils sont noyés dans ceux de la division Office, ultra-bénéficiaire. Du reste, quand on interroge les revendeurs, ils confirment que les prix en vigueur jusque là n’étaient pas un frein à la commercialisation. Pour eux, c’est surtout Google que Microsoft a en ligne de mire. Le géant de Redmond signifie ainsi à son grand rival qu’il est prêt à l’affronter sur son propre terrain : celui des prix.

Des partenaires sous contrat SPLA furieux

Quitte à oublier les intérêts de ses partenaires, notamment ceux de ses partenaires agréés services provider. Au nombre de 350 en France, ces derniers sont furieux. Ils ne comprennent pas que l’éditeur ait oublié de répercuter la baisse des prix d’Office 365 sur ceux des licences SPLA, qui leur permettent d’héberger les applications Microsoft sur leurs propres infrastructures et de les refacturer à leurs clients. Un alignement tarifaire qui n’est, semble-t-il, pas à l’ordre du jour, si l’on en croit ETC, seul grossiste à commercialiser l’offre SPLA en France.