Après 18 mois de turbulences, l’éditeur britannique retrouve une certaine stabilité avec un bénéfice en hausse de 20%. Trop axé sur les applications en cobol, son avenir reste toutefois incertain.

 

Micro Focus reprend du tonus. Pour les six premiers mois de son exercice, la société affiche en effet un bénéfice en hausse de 20% à 75,8 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 219,1 millions de dollars, en progression de 1,6% mais en baisse de 2,6% à taux de change constant (53,1% du chiffre d’affaires provient de contrats en dollars).

« Après une année assez torride l’an dernier nous avons efficacement stabilisé la société au cours du premier semestre », a expliqué le président exécutif de l’éditeur britannique, Kevin Loosemore, à nos confrères du Financial Times.

Il faisait référence à une année 2010 marquée notamment par la stagnation du chiffre d’affaires et par la chute de l’action de 41%, causées par la perte de contrats importants aux Etats-Unis. Cela s’était soldé en avril dernier par le départ du prédécesseur de Kevin Loosemore, Nigel Clifford, un ancien de Nokia qui avait pris les rênes de l’entreprise un an plus tôt. Depuis cet épisode l’action a repris un peu de tonus et grimpé de 5,7%.

« Nous nous sommes souvenus de ce que nous étions. Nous sommes un grand éditeur », a poursuivi le dirigeant.

Micro Focus s’est fixé pour but de maintenir cet équilibre. L’éditeur s’attend toutefois à une érosion de son chiffre d’affaires due à l’évolution des cours de change (il publie ses résultats en dollars mais ses comptes sont établis en livres sterling).

Reste à voir s’il pourra tenir cet objectif. Axé sur la modernisation des applications en cobol, il a trop tardé à se diversifier. C’est d’ailleurs le constat qu’on fait cet été plusieurs fonds d’investissement qui sohaitaient prendre le contrôle de la société. Après plusieurs mois de discussions, ils ont finalement renoncé.