Le groupe de Patrick Drahi a beau clamer « La dynamique du nouvel ensemble Numericable-SFR est lancée » en tête de son communiqué de presse, le compte n’y est pas. Le nouveau groupe, né en novembre dernier

après le rachat de l’opérateur mobile à Vivendi, enregistre en 2014 un chiffre d’affaires en baisse de 5% par rapport à 2013 à 11,43 milliards d’euros.  » Cette baisse est pour l’essentiel due à l’érosion des revenus mobile tant dans le segment du résidentiel que dans celui de l’entreprise, qui a pu être partiellement compensée par des programmes d’économies de couts mis en place par le précèdent management « , explique le communiqué.

Le groupe affiche.par ailleurs une perte de 175 millions d’euros (laquelle apparaît uniquement dans le document destiné aux investisseurs).
Cette perte est notamment impactée par 108,9 millions d’euros de dépenses exceptionnelles liées au rachat de SFR.

Fin 2014, le parc mobile total était de 22.939.000 clients, en légère baisse de 1,2% par rapport à 2013. Le parc mobile résidentiel s’élevait à 16.238.000 (-4,7%), un recul à imputer en grande partie au segment prépayé en baisse de 14%. Le nombre de clients forfait s’élevait quant à lui à 13.004.000, en recul de 1,9%.

Pour ne rien arranger, le revenu moyen par abonné mobile a poursuivi sa baisse en 2014, perdant 5,9% par rapport à 2013 à 22,5 euros. 

L’ARPU résiste en revanche dans le fixe, où il n’a baissé que de 0,6 %, à 34,10 euros, principalement grâce à Numericable et ses 1,55 million de clients (+4,5%).

Le parc ADSL a de son côté légèrement décru de 1,4% pour atteindre 5.030.000 clients à fin 2014. Cette décrue devrait se poursuivre en 2015 au profit du THD. L’un dans l’autre, le parc fixe du groupe est de 6.577.000 clients.

Le groupe table sur la mise en place de 15 chantiers stratégiques pour retrouver l’équilibre. Parmi ces 15 chantiers figurent la simplification de la gamme d’offres, la réorganisation des plateaux de services B2B, l’augmentation de la rentabilité de Telindus, l’optimisation des systèmes d’information, le changement du modèle de sous-traitance technique ou encore la réduction des frais généraux.