L’action d’Iliad a été secouée ce lundi matin, perdant jusqu’à 4%. La maison mère de Free vient en effet d’annoncer des résultats inférieurs aux attentes avec un bénéfice en baisse de 1,3% à 139,9 millions d’euros
sur le premier semestre pour un chiffre d’affaires consolidé de 2 milliards d’euros (+10,4%).
L’amortissement du réseau 4G pèse il est vrai sur le groupe. Celui-ci est par ailleurs confronté à l’offensive de Bouygues Telecom sur le fixe, ce dernier proposant des prix très agressifs notamment sur le très haut débit.
Free n’a ainsi gagné que 24.000 clients fixe au cours du deuxième semestre, contre 71.000 au premier trimestre, totalisant 5.735.000 clients au 30 juin. Bouygues de son côté a conquis 202.000 nouveaux clients sur le semestre.
Malgré tout, Illiad voit son chiffre d’affaires fixe augmenter de 3,6% à 1,28 milliard d’euros sur le semestre.
Le groupe ambitionne une part de marché haut débit de 25% à long terme grâce notamment à la poursuite des déploiements FTTH horizontaux. Il espère par ailleurs générer un free cash flow ADSL de plus de 700 millions d’euros cette année.
Plus de 9 millions d’abonnés mobile
La situation est en revanche beaucoup plus florissante du côté du mobile où le chiffre d’affaires bondit de 24,1% à 745,7 millions d’euros.
Avec 1 million de nouveaux abonnés (net de résiliation), Free dépasse la barre des 9 millions d’abonnés (9.095 millions), soit une part de marché de 13%. L’opérateur se rapproche ainsi de de son objectif initial de 15% de part de marché, à peine plus de deux ans après le lancement. Un objectif qu’il a revu à la hausse, espérant désormais atteindre une PM de 25% » à long terme « .
Le groupe prévoit par ailleurs une couverture de population de 75% en 3G et de 50% en 4G cette année. Il annonce également le déploiement de plus de 1.000 sites en propre au cours du second semestre.
Un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards d’euros à l’horizon 2015 et une marge d’Ebitda de plus de 40% d’ici la fin de la décennie (contre 30,9% aujourd’hui) figurent également parmi les ambitions de Xavier Niel.