Serait-on revenu quelques années en arrière ? Les représentants du personnel CFDT, CFE-CGC, CGT, FO et Sud siégeant au CNSHSCT (Comité National Santé Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) d’Orange

ont déposé un droit d’alerte concernant la mise en danger de la santé et de la sécurité des salariés.

Ils s’inquiètent de la recrudescence des suicides depuis le début de l’année.  » Les témoignages de salariés, les travaux du CNSHCT, le contenu du rapport de la médecine du travail 2012, l’enquête SECAFI 2012 du CNPS (ndlr : Centre National des Professions Libérales de Santé) font ressortir la souffrance au travail (stress, mal être, pressions, manifestations de fatigue, démotivation, anxiété) et la recrudescence des suicides survenus depuis le 1er janvier 2014 nous interpellent tous « , indique un tract de l’intersyndicale.

Le document met en cause les  » suppressions d’emplois programmées sur plusieurs années et l’insuffisance des recrutements, l’accélération des fusions, les restructurations, les fermetures de sites, les changements de métier, les changements de l’environnement de travail « .

Le tract s’inquiète également de la mise en place d’Opoci, le progiciel qui gère les plannings des téléconseillers de l’opérateur. Ce dernier remplace la solution Workforce Management de Calabrio déployée en 2003, considérée à présent comme obsolète et dont la maintenance poserait problème. Selon les syndicats, sous couvert d’une meilleure ergonomie, le nouvel outil serait avant tout destiné à accroître la flexibilité des téléconseillers de l’opérateur en proposant des plannings plus souples  » avec des changements possibles au quart d’heure près « .