Il est peut-être encore trop tôt pour parler de sauvetage réussi mais incontestablement les comptes de BlackBerry s’améliorent. La société canadienne continue de dépenser du cash mais à un rythme moins soutenu.

On est ainsi passé de 255 millions de dollars lors du trimestre précédent à 36 millions de dollars au cours des trois derniers mois (clôture au 30 août).

La perte nette non-GAAP s’établit à 11 millions de dollars, ou 0,02 dollar par action. En termes GAAP elle est de 207 millions de dollars, ou 0,39 dollar par action. Cette somme inclut notamment 33 millions de charges exceptionnelles de restructuration ainsi qu’une dépréciation d’obiigations pour une valeur de 167 millions de dollars.
Trois mois plus tôt, la perte nette non-GAAP était encore de 60 millions de dollars.

Le chiffre d’affaires atteint 916 millions de dollars, contre 966 millions de dollars au cours du trimestre précédent, et 1,57 milliard de dollars il y a un an (c’était avant la vaste réorganisation entreprise par le nouveau CEO, John Chen).

La baisse des revenus n’est curieusement pas à mettre sur le compte du hardware mais à un recul de l’activité service, qui passe en un trimestre de 522 millions de dollars à 421 millions de dollars. Gênant alors que la société table sur cette activité pour redresser ses comptes. En revanche les ventes de Blackberry progressent, atteignant 2,1 millions d’unités. Le chiffre d’affaires généré par les terminaux atteint ainsi 421 millions de dollars, contre 377 millions de dollars pour la période précédente.

La firme de Waterloo devrait, selon les dires de son CEO, atteindre l’équilibre avant la fin de l’excise 2015 en cours, soit avant le 31 mars prochain. En attendant, elle dispose encore d’un beau pactole de 3,1 milliards de dollars en cash et investissements.

Son dernier smartphone – le Passport – semble plutôt bien accueilli. On aurait même atteint la rupture de stock en quelques heures outre-Atlantique.
Bref, l’espoir renaît chez les supporters de la marque. Espérons pour eux que l’embellie ne soit pas entraînée dans l’hiver canadien.