Alcatel-Lucent a fait savoir dans un communiqué que sa filiale américaine avait procédé au remboursement anticipé du prêt de 1,75 milliards de dollars conclu le 30 janvier 2013 pour une durée de six ans.

Ce prêt, destiné en grande partie à financer le plan d’économie de 1,25 milliard d’euros décidé alors par l’ancien DG Ben Verwaayen avait été accordé par les banques Goldman Sachs et Crédit Suisse contre le cautionnement d’une partie des actifs de l’équipementier, actifs constitués pour l’essentiel de brevets.

Arrivé aux commande de la société en avril 2013, Michel Combes avait poursuivi et amplifié le programme d’austérité à travers un plan baptisé Shift tout en souhaitant reprendre le contrôle de ses brevets.

Pour réaliser ce remboursement anticipé, Alcatel-Lucent a utilisé une partie de ses fonds propres ainsi que le produit de l’émission d’obligations d’un milliard d’euros lancée en juin dernier.

« Le remboursement anticipé du crédit garanti de premier rang conclu en janvier 2013 constitue une étape majeure dans la mise en œuvre du plan Shift. Les mesures que nous avons prises afin de renforcer notre bilan nous ont également permis de recouvrer le contrôle de notre avenir ; en particulier, la mainlevée de nos droits de propriété intellectuelle nous donnera la liberté et la flexibilité nécessaires pour exploiter ces actifs, et ce de façon favorable à l’avenir d’Alcatel-Lucent », commente dans le communiqué Michel Combes.

L’équipementier a publié des chiffres encourageants au premier semestre, multipliant son résultat d’exploitation par trois et réduisant fortement sa perte.
L’agence de notation Standard & Poor’s a d’ailleurs relevé la note de la dette à long terme de la société de « B- » à « B+ », avec une perspective stable.