Récemment nous évoquions l’effet bénéfique de la cession des serveurs IBM à Lenovo sur les ventes d’HP. Un effet bénéfique qui se serait concrétisée par « plus de 600 victoires contre IBM en quatre mois » dixit Meg Whitman.

Selon un article de CRN, la firme de Palo Alto n’est pas la seule à profiter de la défiance des entreprises envers la cession.

S’exprimant au cours d’un forum utilisateurs qui se déroulait en Floride, la vice-présidente de Dell en charge des alliances channel au niveau mondial, Cheryl Cook, a en effet affirmé que le constructeur texan gagnait également de nombreuses affaires au détriment de Big Blue.

 » Nous avons été proactifs dans nos actions marketing et notre ciblage des clients et partenaires IBM. Les chiffres montrent qu’il en résulte une augmentation de 30% des ventes à travers le channel « , s’est félicité la responsable.  » Lorsque je regarde le taux de réussite que nous obtenons auprès des clients à l’encontre d’IBM, il est multiplié par trois. « 

Dell a lancé une campagne baptisée  » Project Smart Choice  » offrant aux partenaires IBM de l’information et des ressources permettant de transférer leur activité chez le fabricant. Cette opération est bien perçue si ‘on en croit des partenaires de Big Blue qui se sont confiés à nos confrères.  » La collaboration sur le terrain est très impressionnante « , reconnaît ainsi sous couvert d’anonymat un revendeur qui réalise un total de 100 millions de chiffre d’affaires avec les deux constructeurs.  » Le message que nous entendons auprès de nos clients est qu’ils ont une tolérance zéro envers l’incertitude « , ajoute le revendeur qui s’attend à boucler son business avec la firme de Fort Worth. Et ses activités avec IBM descendre en dessous de la barre des 10%.

Dell gagnerait notamment des parts de marché auprès des agences gouvernementales. Ce qui n’est pas une surprise dans la mesure ou le CFIUS (Committee on Foreign Investment in the United States), chargé d’analyser les implications en termes de sécurité des acquisitions d’entreprises américaines par les étrangers, s’inquiète qu’une fois cédés à Lenovo les serveurs IBM ne soient la cible des espions chinois.

Si l’on en croit le New York Times, cette défiance ne trouble pas Lenovo. Son CEO, Yang Yuanqing, a en effet expliqué lors de l’assemblée générale du groupe, qu’il entendait achever l’opération avant la fin de l’année.