Ceux qui attendaient un miracle chez BlackBerry seront déçus. L’ex-Rim a à nouveau présenté des résultats catastrophiques, bien que ceux du quatrième trimestre le soient moins que les chiffres annuels.

Au cours des trois derniers mois, le fabricant (mais peut-on encore utiliser cette qualification pour une société qui tire désormais à peine 37% de ses revenus de la vente de boitiers) a réalisé un chiffre d’affaires de 976 millions de dollars, en recul de 64% et un résultat net de -423 millions de dollars (contre un bénéfice de 93 millions de dollars un an plus tôt). On notera que les analystes s’attendaient à 1,1 milliard de dollars de recettes brutes.
Sur l’ensemble de l’année, les ventes atteignent 6,8 milliards de dollars, soit 38% de moins que les 11 milliards de dollars engrangés l’année précédente.
L’exercice affiche une perte record de 5,9 milliards de dollars, contre une perte de 628 millions de dollars au titre de l’exercice précédent.

Ces résultats décourageants n’entament apparemment pas l’optimisme du président John Chen, qui prévoit une sortie de la zone rouge en 2015 et un retour à la profitabilité en 2016.
La société canadienne – qui a confié la fabrication de ses smartphones à Foxconn – poursuit son virage stratégique.et se concentre désormais essentiellement sur le logiciel et les services avec un certain succès semble-t-il. Sa solution de gestion des terminaux BES10 a notamment été adoptée par PSA ou Airbus.
D’autre part, son offre Secure Work Space, qui sépare et sécurise les données professionnelles des terminaux iOS et Android, vient d’obtenir la certification de son système de cryptage de la part du gouvernement américain.

De nouveaux smartphones prévus cette année

Dans un entretien téléphonique avec des analystes, John Chen a par ailleurs expliqué que les réductions de coûts – qui se sont notamment traduites par le départ de près de 10.000 personnes – avaient considérablement simplifié la poursuite des opérations.

Même s’il lorgne de plus en plus sur le logiciel, le Canadien n’abandonne pas totalement le hardware. John Chen a ainsi annoncé la sortie cette année de trois nouveaux terminaux haut de gamme, l’accent étant mis bien entendu sur le clavier. Le dirigeant n’a toutefois pas précisé si ces smartphones séraient tous équipés de claviers physiques.

On apprend à ce propos que sa société a réussi à faire interdire par un tribunal californien la commercialisation de la coque-clavier physique pour iPhone.
Constatant que de nombreux anciens utilisateurs de BlackBerry convertis au smartphone de Cupertino regrettaient le clavier numérique conçu à Waterloo, la startup Typo a développé à leur intention un clavier numérique clipsable quasiment identique à celui du Canadien. A Waterloo on avait peu apprécié.
Les dirigeants de Typo ont aussitôt annoncé qu’ils faisaient appel de la décision du tribunal.