Intuit est à l’origine de deux informations dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles se bousculent. La première concerne le retour dans l’Hexagone de ce poids lourd des logiciels financiers. Celui-ci avait quitté

nos écrans radars voici déjà quelques années lorsqu’il avait abandonné la version française de Quicken, un logiciel de gestion pour les PME/TPE et particuliers désormais uniquement disponible en version anglaise.

L’éditeur revient cette fois chez nous avec QuickBooks Online un logiciel en mode cloud destiné aux TPE/TPE et aux experts-comptables.

Annoncée il y a  déjà deux ans, la version française est désormais disponible gratuitement en version bêta. La version définitive et payante est prévue pour cet automne. Son prix variera de 14 à 30 euros selon les fonctionnalités choisies. Ces dernières permettent notamment d’optimiser les délais d’encaissement des factures, d’avoir une vision précise des stocks, de faire un suivi TVA, d’améliorer les performances des équipes commerciales ou encore d’éditer des rapports financiers.

Basée rue de la Paix à Paris, l’agence française compte douze personnes et est notamment animée par le Canadien Stone de Souza, directeur de la dvision Experts-Comptables, et par le Français Julien Blaise, en charge du marketing, qui opérait précédemment depuis le Canada.
Une dizaine de personnes devraient rejoindre l’équipe d’ici la fin de l’année.

Là où les informations se télescopent, c’est qu’au même moment la maison-mère américaine, qui emploie 8.000 personnes dans le monde, annonce le licenciement de 399 salariés  » pour mieux aligner les effectifs sur les priorités de l’entreprise «  ainsi que l’a indiqué un porte-parole de l’entreprise au Silicon Valley Business Journal.

Enregistrée dans l’Etat du Delaware (considéré comme un paradis fiscal) et basée à Mountain View en Californie, Intuit a réalisé au cours de son troisième trimestre fiscal un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars, supérieur aux attentes mais en recul annuel de 8%, pour un bénéfice opérationnel de 908 millions de dollars.

Avec des souscriptions en hausse de 55% et 965.000 clients payants dans le monde, l’offre QuickBooks Online constitue le seul vrai relais de croissance de la société. C’est pourquoi celle-ci espère l’imposer sur le marché français. Entre autres.