Estimé à 5,4 milliards d’euros en 2012 en France, le marché de la dématérialisation se décompose entre la dématérialisation des flux entrants/circulants/sortants pour 4 milliards d’euros (2,4 milliards pour le seul flux entrants/circulants),

la sécurisation des échanges pour environ 1 milliard d’euros et l’archivage électronique pour 400 millions d’euros(dont la moitié pour l’archivage à vocation probatoire). Un marché porteur, qui se nourrit de la crise estime le cabinet  Xerfi-Precepta qui vient de consacrer une étude sur le sujet.

« Dans un contexte de crise économique, la dématérialisation des supports, des échanges et des processus documentaires profite en effet du renforcement des exigences des entreprises en matière d’efficacité financière et opérationnelle (réduction des coûts, automatisation des processus, meilleur partage des informations, surplus de réactivité…). Au-delà, les préoccupations « green » de la dématérialisation constituent pour les entreprises un levier de valorisation externe comme interne de l’organisation. Par ailleurs, les pouvoirs publics jouent un rôle clé dans cette dynamique puisqu’ils assument pleinement leur rôle d’architecte du cadre légal et/ou réglementaire du marché, en plus de mener une politique volontariste d’extension des téléprocédures », peut-on y lire.

Dans ces conditions, le dynamisme du marché ne devrait pas se démentir. Selon le scénario des experts de Xerfi-Precepta, celui-ci devrait progresser d’environ  12,5% par an en moyenne en valeur d’ici 2017 pour atteindre à cet horizon 9,7 milliards d’euros.

Cette croissance serait portée pour l’essentiel par les TPE et les PME –les grandes organisations ayant déjà franchi le pas – particulièrement dans les secteurs de la distribution et du commerce ainsi que dans les services et utilities.

Elle profiterait tout d’abord aux éditeurs de logiciels (53% du CA) devant les fournisseurs de services (37%) et les fabricants de matériels  (10%).