Depuis ce 15 juin le roaming est officiellement aboli dans les pays de la communauté européenne. Les consommateurs européens et les salariés mobiles vont donc pouvoir téléphoner avec leur smartphone depuis n’importe quel pays du Vieux Continent (hors Suisse et Andorre) sans surcoût. Un avantage qui a un coût pour les opérateurs français, un coût que ceux-ci tentent de répercuter de différentes manières. Ils vous rappelleront donc bien rapidement que cette faveur ne s’adresse qu’aux gens qui voyagent et non aux expatriés. « Attention à bien prendre en compte les subtilités de cette nouvelle règlementation », avertissent Marion Aquino et Christophe Laux, experts télécoms au cabinet de conseil Euklead. « Les appels depuis la France vers un autre pays européen ne sont pas concernés par cette règlementation et donc continuent à être facturés par les opérateurs en dehors des forfaits le plus souvent. Une véritable incohérence dans la mesure où l’appel émis depuis l’Europe vers un autre pays d’Europe est aujourd’hui susceptible d’être moins cher que de la France vers l’Europe ». Ils rappellent par ailleurs que pour ce qui concerne les offres « au compteur » les appels en roaming continueront à être facturés hors forfait dans la mesure où les appels nationaux ne sont pas illimités.

Les entreprises dont les salariés voyagent à l’étranger doivent être particulièrement vigilantes dans la mesure où les opérateurs seraient tentés de changer les règles des autres zones internationales où les enjeux de coûts restent très importants. La vigilance est également de mise pour la consultation d’internet. Si certains opérateurs considèrent que l’enveloppe internet de l’abonnement est utilisable de manière identique dans tous les pays de l’Union, d’autres appliquent des règles différentes même pour des abonnements annoncés comme illimités.