Le nombre et la surface des datacenters a reculé dans le monde en 2016 et le phénomène devrait se poursuivre laisse entendre IDC.  Un mouvement de consolidation ainsi que le recours croissant au Server-as-a-Service sont à l’origine de ce phénomène.

En 2015, le pic de 8,55 millions de datacenters avait été atteint. Ce chiffre devrait redescendre à 8,4 millions de sites cette année. Et en 2021, il ne devrait subsister que 7,2 millions de centres de données prévoit le cabinet d’étude.

La surface totale de ces centres, soit environ 149 millions de mètres carrés en 2013, devrait grimper cette année à environ 168 millions de mètres carrés grâce à construction de nouveaux centres par des acteurs comme Amazon, Microsoft ou Google, pour redescendre ensuite à cause de l’adoption croissante du cloud. « Les start-ups adoptent la stratégie du « cloud first ». Même lorsqu’elles grandissent il n’y a pas de création de datacenter », a expliqué à Computerworld, Tad Davies du Bick Group, un spécialiste US du conseil en datacenter. Selon lui, les grandes administrations – tout particulièrement le gouvernement américain – réduisent la taille de leurs centres de données pour plus d’efficacité.

La construction de grands centres par les mastodontes du service se poursuivra mais de manière plus modérée à cause d’une certaine maturation du marché estime IDC. De son côté Tad Davies, ne prédit pas la fin des datacenters d’entreprise, bien au contraire. « Beaucoup d’applications développées par les utilisateurs finaux et modifiées au cours des années ne sont pas cloud compatibles. Elles demandent un remodelage significatif ainsi que de lourds investissements », estime le spécialiste. Selon lui, le cloud n’est pas forcément plus économique que les opérations sur site, mais il offre de la vitesse et de la flexibilité tout en permettant le passage à un mode OPEX.