L’annonce du rachat d’EMC par Dell en octobre aurait eu pour effet de freiner sérieusement les ventes de Vblock, l’infrastructure convergée de VCE, les clients reportant leur décision affirme CRN qui cite des sources proches de l’entreprise.

L’ex-CEO de Cisco, John Chambers, et le patron d’EMC, Joe Tucci, ont essayé de maintenir VCE à flot malgré la rivalité existant entre les deux entreprises, mais à présent que le premier a cédé sa place à Chuck Robbins et que le second se concentre sur la fusion probable de sa société avec Dell, les choses vont à vau-l’eau et personne ne semble se soucier des clients. Le rachat d’une partie des parts de Cisco dans la co-entreprise par EMC (qui détient désormais 83% du capital) en octobre dernier n’arrange pas les choses, Joe Tucci ayant comme on vient de le voir les yeux fixés ailleurs. De plus, le changement de nom qui vient d’être annoncé – VCE s’appelle désormais EMC Converged Platforms Division – ajoute au trouble. Ce changement de nom exaspère particulièrement l’ancien Global Marketing CTO d’EMC, Chuck Hollis, qui a rejoint Oracle en août dernier. Peu optimiste concernant le devenir de la nouvelle division, il vient de réagir en tweetant « RIP : VCE (2009-2016). A présent réorganisé et rebaptisé comme n’importe quel groupe de produit, rationalisation ».

Désormais vice-président en charge des systèmes des infrastructures convergées à Redwood-Shores, Chuck Hollis est bien connu pour ses piques adressées aux concurrents (une spécialité qu’il partage avec les dirigeants d’Oracle) et le fait que son nouvel employeur ait développé Oracle Private Cloud Appliance, une offre concurrente bien qu’allégée de Vblock peut mettre en doute ses jugements. Cela dit, le départ du patron de VCE, Praveen Akkiraju, remplacé par le responsable de l’ingénierie des systèmes d’EMC, Chad Sakac, et les rumeurs de licenciements qui courent dans la division – elles évoquent 250 suppressions de postes – donnent quelque crédit à ses propos, même si, dès sa nomination, Chad Sakac a affirmé à nos confrères « qu’il fallait être fou » pour arrêter le collaboration avec Cisco et abandonner le hardware UCS, plébiscité par les clients.